Institut Don Bosco

Bien choisir son option

Pendant les études secondaires, il n’y a rien de plus important que de bien réfléchir à son orientation.
Il n’y en a pas de ‘bonne’ ou de ‘mauvaise’. À chacun la sienne !
Encore faut-il trouver une orientation qui mènera à un métier dans lequel on se sent bien et pour lequel on est heureux de se lever chaque jour.

Mais à 14 ans, c’est compliqué de se projeter… De plus, les possibilités sont nombreuses et on est vite tenté de suivre les copains ou de choisir la facilité. Il faut pourtant faire ses choix en fonction de soi et de ses propres préférences, au risque de regretter ce choix plus tard.

L’école est là pour informer et guider les jeunes dans ce choix important.

Transition ou Qualification ?

En Belgique, l’enseignement secondaire est divisé en deux grandes orientations : la Transition et la Qualification. Contrairement à certaines idées reçues, il n’y en a pas une ‘mieux’ que l’autre. Leur objectif est simplement très différent !

  • L’enseignement de Transition (comprenant le Général et les Techniques de Transition) a pour objectif de préparer à des études supérieures de type bachelier ou universitaire. 
    À l’IDB, l’orientation vers les Techniques de Transition offre 8h par semaine de cours d’option (électro-mécanique ou informatique). Les autres cours, dits ‘généraux’, sont similaires à l’enseignement général.

    En fin de parcours, une épreuve organisée dans toutes les écoles francophones permet de valider les compétences acquises et délivre éventuellement un CESS (= Certificat d’Enseignement Secondaire Supérieur).

  • L’enseignement de Qualification (comprenant les Techniques de Qualification et le Professionnel) a pour objectif de préparer à la vie active. L’élève sortant pourra directement aller travailler.
    À l’IDB, l’orientation vers les Techniques de Qualification offre 16h par semaine de cours d’option. Le Professionnel en offre 18h par semaine

    Cela signifie qu’il y a moins d’heures  disponibles pour organiser les cours généraux (français, mathématique, sciences, néerlandais…) et la conséquence directe en est que la préparation aux épreuves du CESS et aux études supérieures est moins poussée que dans l’enseignement de Transition. Toutefois, un bon élève motivé peut parfaitement y parvenir.

    En fin de parcours, un CESS peut être délivré, mais également un ou plusieurs CQ (= Certificat de Qualification).


Il arrive que le conseil de classe décide de diriger un élève vers l’enseignement de Qualification ou Professionnel. Parfois, cela peut être perçu comme un échec, mais contrairement à certaines idées reçues, ce n’est pas une punition, mais bien une occasion de poursuivre sa scolarité de manière plus sereine : avec moins de cours théoriques pour se concentrer sur plus de pratique. Rappelons qu’un élève du Qualifiant travaille pour deux diplômes !

Le Qualifiant et le PEQ

Depuis la rentrée scolaire de 2023-2024, l’État belge a demandé aux écoles de mettre en place le PEQ (= Parcours de l’Enseignement Qualifiant). Son objectif est d’uniformiser les options à travers toutes les écoles et de valoriser le Qualifiant en proposant des programmes modernes et très intéressants.

Le nouveau parcours scolaire se déroule en 3 ans :

  • une 4e année d’orientation : l’objectif est de découvrir un métier et s’assurer que l’on s’y plaît. Si ce n’est pas le cas, il est préférable de refaire une 4e dans une autre option plus adaptée.
  • une 5e et une 6e année formatives qui préparent de manière approfondie à exercer ce métier. Le passage de la 5e à la 6e est automatique.


Chaque cours d’option et chaque cours général (français, math, science, néerlandais) est divisé en plusieurs UAA (= Unités d’Acquis d’Apprentissage) qui correspondent à un groupe de compétences à maîtriser pour exercer le métier.
Dans les cours à option, après avoir travaillé une UAA, l’acquisition des différentes compétences est validée par une SIPS (= Situation d’Intégration Professionnelle Significative : une situation qui pourrait arriver dans la vie active lorsqu’on exerce ce métier). Cette SIPS doit être réussie dans sa totalité (à 100%) pour être validée. Si ces 100% vous semblent trop strics, demandez-vous si vous accepteriez que votre mécanicien règle vos freins à 50%…

En fin de parcours, l’élève doit avoir réussi à valider TOUTES SES UAA, y compris celles de math, néerlandais et autres cours redoutés… S’il échoue, il quittera le secondaire SANS DIPLÔME !!

Fort heureusement, les choses ayant été bien pensées : si toutes les UAA n’ont pas été validées à temps, il est possible de faire une 6e supplémentaire pour les repasser. Cette 6e supplémentaire peut durer de un jour à une année scolaire maximum. Après cela, il n’est plus possible de continuer dans le secondaire et l’acquisition des diplômes manquants devra se faire dans une autre filière (promotion sociale ou autres). Si cette possibilité semble bien pratique, imaginez-vous en train de suivre uniquement ces cours redoutés pour lesquels vous êtes le plus faible… pendant un an ! C’est pratique, certes, mais pas souhaitable.

La meilleure technique consistera toujours à suivre tous les cours avec attention et à travailler régulièrement pendant ces trois années. Après tout, le choix de l’option a été mûrement réfléchi et les cours généraux sont un soutien pour pouvoir exercer le métier qui y est associé. Un métier qui sera probablement exercé pendant de nombreuses années par la suite… par nécessité tout autant que par plaisir.